7,5 conseils pour proposer une pige multimédia

Comment proposer une pige multimédia ? Quelles sont les étapes à suivre ? A quoi faut-il veiller ? Voici 7 conseils et demi pour mettre les meilleures chances de votre côté. Sachez qu’une demande bien ciblée et ajustée au site que vous contactez est toujours regardée avec intérêt.

1. Le préalable : le site prend-il des piges ou pas ?

Vous avez repéré une site qui propose des formats multimédia mais vous ne savez pas s’il fait appel à des collaborations extérieures. Regardez l’ours du site, les signatures, googlisez les, passez par twitter search pour savoir si ce sont des journalistes internes ou externes. Jetez également un coup d’oeil aux dates de mises en ligne pour savoir s’il s’agit de production épisodiques ou plus régulières.

2. Quel est le positionnement du site ?

Site de presse, site institutionnel, site événementiel… Chaque support a sa propre stratégie, son propre positionnement et donc ses attentes spécifiques en matière de traitements multimédia. Quels sont les sujets prédominants qui apparaissent en page d’accueil ? En regardant la home vous devriez voir apparaître les priorités éditoriales (info, com…).

3. Quels sont les thèmes, les sujets et les angles traités ?

Plongez dans le site en repérant les thèmes dominants, les sujets abordés et les angles sous lesquels ils sont traités. Pour être pertinentes, vos propositions devront être en adéquation avec ceux-ci, sinon elles seront simplement hors-sujet…

4. Quels sont les formats privilégiés ?

Le site favorise-t-il le son, la galerie photo, le diaporama sonore, la vidéo ? Quelle est la place du texte : est-il un simple accompagnement mineur ou forme-t-il un article à part entière. Repérez les durées moyennes (images et sons) et le nombre d’images (galerie). Pour une première approche, il peut être judicieux de décliner votre proposition sous plusieurs formats possibles.

5. Y a-t-il une logique Print-Web ?

Le site s’appuient-il sur un support papier (journal, magazine, lettre, etc.) ? Procurez-vous en un exemplaire pour détecter la façon dans les sujets sont articulés : le site renvoie-t-il au papier et réciproquement ? S’agit-il d’un même sujet traité sous un angle différent, d’une reprise partielle ou totale du papier enrichit pour le web, d’un complément très différent du papier (services payants ou non, quiz, tests, par exemple) ? En fonction de cela, vous pourrez étoffer votre proposition d’une dimension print.

6. Ne proposez que ce que vous pouvez techniquement assurer

Si vous proposez une pige multimédia, cela signifie que vous êtes équipé du matériel (son, vidéo, photo) pour mener à bien votre sujet. Vous devez également avoir les compétences de montage nécessaires (ou du moins, pouvoir trouver une aide efficace dans votre réseau professionnel). Celui qui passe commande attend un “produit fini” qui respecte ses directives éditoriales) et son format.

7. Quand et comment être payé ?

Si votre proposition intéresse, renseignez-vous avec précision sur la façon dont vous allez être payé. Un titre de presse doit vous rémunérer en pige (salaire), d’autres sites ont recours aux AGESSA (droits d’auteur) ou à la facture (auto-entrepreneur, portage salarial). Faites-vous également préciser la date de paiement : dans le mois de la publication, le mois suivant, plus tard ?

Et après ?

Cela ne dépend plus de vous. Le responsable du site jongle avec des contraintes de planning (favoriser tels types de sujets à tel moment), d’organisation (priorité momentanée aux productions internes, par exemple), et surtout financières !

Mais une bonne proposition reste un investissement. Si elle a plu, le responsable du site aura retenu votre nom. Continuez à en faire régulièrement et envoyez des liens vers vos productions les plus pertinentes (personnelles ou rémunérées) pour rester dans le “top of mind” de votre interlocuteur.

7.5 Comment rédiger sa proposition ?

Mieux vaut y aller progressivement. Le premier objectif est d’être concis et efficace pour susciter l’intérêt.

Commencez par un pitch (un titre, un chapo, quelques précisions sur les modes de traitements proposés). Votre interlocuteur, qui n’a forcément pas beaucoup de temps, doit comprendre rapidement de quoi ça parle, qu’est-ce qu’on va voir et/ou entendre.

S’il est intéressé vous pourrez rédiger un synopsis plus détaillé, voire un séquencier (découpage des séquences pour un montage audio-visuel).